6 janvier 2013 - George Enescu, Sonate pour violon et piano n° 3 (rediffusion du 11 octobre 2009)

Invités : Claudia Bara, Lorenzo Gatto et Eliane Reyes

Versions choisies : A & B

Version historique :
George Enescu, violon – Dinu Lipatti, piano
2CD Philips 426 100-2
enr. 1943 / rééd. 1990

Version A
Mihaela Martin, violon – Roland Pöntinen, piano
CD Bis 1216
enr. 2000 / par. 2002

Version B
Remus Azoitei, violon – Eduard Stan
CD Hänssler 98.240
enr. 2006 / par. 2008

Version C
Valeriy Sokolov, violon – Svetlana Kosenko, piano
CD Virgin 519312 2
enr. 2008 / par. 2009

Version D
David Grimal, violon – Georges Pludermacher, piano
CD Ambroisie 163
enr. & par. 2008

1 commentaire:

Alexandre a dit…

Ah la version historique!
Elle écrase d'avance toutes les autres. Le compositeur n'est pas toujours le meilleur (ou un bon) interprète de son œuvre. Ici c'est le cas mais il y a plus: la parfaite adéquation entre l'art, la technique d'enregistrement et l'époque. Ce «son» des années 40 (qu'on ne retrouvera sans doute plus jamais), les artistes l'avaient dans l'oreille. Dans quelle mesure ce type de sonorité a-t-il influencé leur interprétation?
Ensuite, de même que les compositions évoluent avec le temps — les styles appartiennent aux auteurs, lesquels sont évidemment «dans» leur époque — de même pour l’interprétation! Et ce n’est pas anodin. (Par exemple, il y a une histoire des interprétations de Bach; le rapport au tempo, aux vibratos, etc.)
La version historique nous donne ici une interprétation *de l’époque*. De l’époque où l’œuvre a été composée. Cela peut avoir un intérêt, disons, archéologique (au minimum). Mais en l’occurrence, l’intérêt artistique est éclatant. L’émotion que donne l’interprétation de Georges Enescu et Dinu Lipatti est palpable.
Dès lors, pourrait-on concevoir une Table d’écoute qui consacre une œuvre historique? Il me semble qu’il y a une certaine difficulté (voire une gêne) à «oser» faire un tel choix. C’est compréhensible: des disques sortent, nous aussi sommes de notre temps, le public écoute ce qui se vend etc. Mais la Table est aussi un repère pour l’auditeur! Ne pourrait-elle pas, parfois!, faire des propositions hors du sentier battu? Ah cette version historique! ... Historique!